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Mercredi 8 octobre 1997

Aujourd'hui je peux aller à l'hôpital ;)

La matinée se passe assez rapidement en diverses tâches administratives.

L'après midi je file à Pellegrin. Enfile ma tenue de bonne femme bleue.

Ca y est j'y suis...

Il est tout essoufflé mais n'a toujours que le masque à oxygène, la machine n'est mise que 4 heures dans la journée et toute la nuit.

On discute de plein de trucs, sa mère et son compagnon s'absentent quelques instants pour rencontrer le médecin.

Il me parle de son angoisse de ne pas en sortir, de l'aumônier qui vient le voir plusieurs fois par jour et lui fait du bien, de la foi qui semble revenir, de la fin de vie de Blanche il ne veut pas finir comme lui, j'essaie de le rassurer en lui rappelant le pacte passé avec le médecin, ils reviennent on change de sujet.

Pour détendre l'atmosphère je raconte mon entretien de la veille. Le poste ne plait pas outre mesure mais il faut que je bosse, cependant je ne suis pas aux abois donc je peux choisir encore.

L'accueil avait été un peu trop" enveloppant " de la part de l'employeur potentiel, ça m'avait déplu, genre on me serre la main, l'autre main sur l'épaule qui descend dans le dos...

L'entretien est somme toute banal, il y a le directeur et son bras droit. Arrive une période de discussion" informelle " avec des questions un peu trop personnelle à mon goût mais je réponds. Je fais tomber mon stylo, le directeur le ramasse avant moi et le contact avec ma main pour me rendre le stylo est trop long ...

Je ressens une impression assez désagréable...

LA question classiquement posée à une nana de 32 ans célibataire et sans enfant arrive :" Vous comptez avoir des enfants ?"

Je ne sais ce qui me passe par la tête mais la réponse fuse :" Sans doute un jour mais pas avec vous. "

La réponse semble l'amuser, on évacue 2 ou 3 dernières questions, fin de l'entretien.

Un poste que je n'aurais pas mais c'est pas grave ;)

Lorsque je lui raconte cette anecdote François se marre comme un bossu, résultat une quinte de toux phénoménale...

Me rappeler qu'il ne doit que sourire :(

Le temps de visite est terminé. Je le laisse. Lorsque je l'embrasse en partant, il me dit" n'oublie pas, le pacte... "

Je vais prendre un café avec son compagnon et sa mère. Ils m'annoncent que les médecins sont inquiets, le virus semble régresser un peu, mais il apparaîtrait qu'il y a une infection bactérienne qui vient d'arriver et risque de compliquer le traitement... Les poumons sont un peu fibrosés mais ça reste acceptable au niveau du" confort de vie " la vue est stable...

Reste à attendre les effets du traitement et les résultats de la culture bactérienne...

Je rentre.

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