Quadra et compagnie, des histoires, des photos, des recettes...
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Le partage Helvétique




Mais pourquoi je n'étais pas en Suisse lundi ?

Ils ont un bon sens du partage et des répartitions de la richesse non ?

Il y pleut même de l'or dans ces conditions je veux bien me mouiller, quitte à utiliser un casque quand même, parce que un kilo sur la tête ça fait mal et adieu mes derniers neurones...

Jeudi 6 novembre 1997

Dépôt de la gazette du jour. Arrivée au travail, cours à donner devant 20 grands dadais de 18 ans qui s'étonnent un peu de voir leur prof avec les yeux au milieu des joues et d'une humeur assez chatouilleuse. Pause de 10h00 appel à l'hôpital. Le réveil est stoppé. François a eu une poussée de fièvre à 39,7.

Mercredi 5 novembre 1997

Appel de l'hôpital tôt le matin. Les poumons sont bien recollés et se dégagent vite, ils devraient commencer le réveil dés ce soir. La CRP est toujours au-dessus de la norme mais stable et les cultures ne donnent rien. Je n'irai pas en visite aujourd'hui car j'ai le second entretien pour la boîte où je suis arrivée à plat ventre. Ils ne craignent pas les maladroits ;)

Mardi 4 novembre 1997

Les nouvelles sont correctes. Les choses évoluent bien. La CRP est toujours haute mais les cultures ne donnent toujours rien et il n'y a pas de fièvre. L'organisme de François répond encore très bien au traitement qu'on lui donne par contre son compagnon lui trouve les traits tirés alors que d'habitude lorsqu'il est en coma artificiel il a l'air détendu. Plus qu'un ou deux jours avant le réveil si tout continue comme ça.

Lundi 3 novembre 1997

Appel à l'hôpital avant de partir bosser et le dépôt de la gazette qui repris du service... La nuit a été bonne. Les poumons sont recollés et la poche d'air ne semble pas vouloir se refermer. L'oedème est maîtrisé (ça veut dire quoi ? il a disparu ou n'est plus menaçant ?).

Toujours faire attention à ce qu'on dit...

Tout à l'heure je faisait ma corvée de courses au super marché.

Rayon fruits et légumes, je fais mon choix et arrive devant les concombres. Je constate qu'ils ont un diamètre très importants et me dit à voix haute en le tenant à pleine main :

Dimanche 2 novembre 1997

Appel matinal aux soins intensifs. Le pneumothorax diminue un peu et l'oedème se résorbe assez bien donc le reste devrait suivre, si en cours de matinée il n'y pas de changement ils referont une ponction de l'air sous la plèvre... Il n'y a pas de signe d'infection, c'est bon signe, croisons les doigts. Son compagnon fait comme la veille et moi je vais chez des amis communs

Samedi 1er novembre 1997

Très mauvaise nuit, réveil à l'aube. J'appelle l'hôpital. La nuit a été correcte vu les circonstances. Il y a un oedème pulmonaire qui est apparu. Les muqueuses ayant dégonflé ils vont ôter la trachéo et l'intuber et très probablement le remettre en coma artificiel si l'organisme semble prêt

Vendredi 31 octobre 1997

Cet après midi je file à l'hôpital... Youpi il est effectivement remonté en service classique... J'arrive il est levé mais un peu chancelant quand même ;) On commence à discuter de choses et d'autres. Je lui raconte mon entrée fracassante pour l'entretien d'embauche que je venais d'avoir. J'avais passé déjà des tests psychotechniques et j'arrivais donc à la 2nd étape ;)

Jeudi 30 octobre 1997

Pas de visite pour moi aujourd'hui. Les horaires ne coïncident pas. Dans l'après-midi entretien d'embauche pour une autre entreprise. Les premiers m'ont courtoisement envoyé un courrier pour m'annoncer que malgré mes qualités indéniables je ne correspondais pas au poste... Promis aujourd'hui je tiendrais ma langue, enfin j'essaierai...

Mercredi 29 octobre 1997

Lever à l'aube ;) J'expédie vite les corvées et la préparation de mon cours de demain, je mange un morceau en vitesse et hop en route. Je suis partie avec ma gazette et mon matériel de manucure. A l'arrivée je me change. Je retrouve une dame dont j'avais fait la connaissance lors du tout premier séjour de François en réa. Son fils de

Mardi 28 octobre 1997

Plus qu'une journée à attendre avant de pouvoir aller à l'hôpital. Les nouvelles sont bonnes, il reprend peu à peu de l'autonomie et des forces. Il n'utilise plus le masque. J'ai pu lui parler au téléphone, la voix est claire et énergique. Le moral semble correct. La journée de travail s'étire lentement...

Lundi 27 octobre 1997

Quand le réveil sonne je me demande bien ce qui se passe... Aujourd'hui je reprends le chemin du travail. Au passage je dépose ma gazette. A la pause de 10h00 j'appelle l'hôpital. Tout va bien. François récupère vite. La journée de travail est longue. Ce soir je mange avec le compagnon de François chez lui, ça sera sans doute un menu" findus " la cuisine

Dimanche 26 octobre 1997

Je rentre relativement tôt chez moi. Demain je reprends le travail... En arrivant j'appelle le compagnon de François. Tout va bien, François n'a plus de perf. Il récupère petit à petit. Il est même arrivé à se lever pour prendre une douche. Demain je contacte mon médecin pour qu'il transmette les résultats de ma prise de sang de contrôle du CMV au

Samedi 25 octobre 1997

Réveil très matinal après une nuit banalement mauvaise. Je n'attends pas pour appeler l'hôpital. La nuit a été bonne. Ils lui ont enlevé la machine, tout va bien. Il est presque réveillé, la perf de" soporifique " a été enlevée il y a une demi heure. Lors des visites il sera parfaitement conscient. Tout va bien, il respire correctement. Les analyses sont bonnes, ils ne maintiendrons les antibios que quelques jours et demain

Vendredi 24 octobre 1997

Petit déjeuner avec le compagnon de François. On retarde le moment d'appeler l'hôpital mais en même temps on a hâte... Ca y est ça sonne... Tout va bien nous annoncent ils, ils continuent le réveil, il devrait avoir des moments de conscience cet après midi. La visite pourra être un peu prolongée s'il n'y a pas de signe de fatigue... Ouf tout se passe bien

Jeudi 23 octobre 1997

Mauvaise nuit mais je n'ai pas repris de ces cachets qui m'ont laissée vaseuse toute la journée d'hier. J'appelle très tôt l'hôpital, la nuit s'est bien passée, ils commencent le réveil et diminuent les doses de produits "endormissants" Alors c'est donc vrai, on peut y croire...

Mercredi 22 octobre 1997

Je suis passablement désorientée au réveil... En fait le médecin m'avait donné des médicaments pour dormir, que je n'avais encore jamais pris, et hier je les ai utilisés car je suis trop crevée et je voulais dormir d'une traite et sans rêves... Ça été le cas mais je ne sais plus très bien où je suis... Je ne risque pas d'en reprendre... J'appelle l'hôpital, Ils ont cessé

Mardi 21 octobre 1997

Je paie l'activité débordante d'hier, je suis épuisée... Journée canapé... Ce soir j'aurais des nouvelles. Les nouvelles hospitalières sont bonnes, plus de trace d'infection bactérienne et une trace infime du CMV. L'oxygène est toujours à la baisse, on est tout près du mélange" normal ", ils baissent peu à peu la pression aussi, demain ou après demain tout devrait être arrivé aux normes, ce qui veut dire qu'il serait

Lundi 20 octobre 1997

Nuit avec cauchemars et insomnies, ça devient une habitude... J'en profite pour écrire plusieurs épisodes de la gazette. Je vais livrer mon exemplaire du jour et prendre le café avec le compagnon de François. On appelle l'hôpital. La nuit a été bonne, ils n'ont pas eu besoin de remonter l'oxygène comme les autres jours. Là ils sont en train de tenter de continuer à baisser le débit.

Dimanche 19 octobre 1997

Réveil difficile, j'avais oublié que le mélange de certains médicaments avec le vin en fait pas bon ménage... Le compagnon de François ne rentrera que ce soir. J'appelle l'hôpital. Les nouvelles sont assez bonne, ils peuvent continuer de baisser l'oxygène, les analyses au niveau du foie sont redevenues normales. Le CMV recule ainsi que l'infection bactérienne.

Samedi 18 octobre 1997

Le moral est meilleur ce samedi. Les nouvelles de l'hôpital sont encourageantes. Le traitement commence à faire effet, ils ont pu baisser un peu plus l'oxygène. Ce soir le compagnon de François est en famille, moi soirée chez des copains. Je ne rentre pas très tard car je suis toujours très fatiguée même si je n'ai plus de fièvre ; Sans doute le contre coup

Vendredi 17 octobre 1997

Etat stable pour François. Son foie résiste. Insomnie et fatigue intense pour moi. Ras le bol général de la situation... Je crois que je déprime.

Jeudi 16 octobre 1997

Ce matin je dois retourner voir mon docteur. Il veut absolument me prolonger l'arrêt de travail d'une semaine. Je ne suis pas très chaude, pas que j'adore mon travail mais je deviens chèvre chez moi. Comme j'ai encore des poussées de fièvre parfois et que je suis bien crevée quand même je fini par accepter. Je vais faire quelques courses tant que je suis en forme.

Mercredi 15 octobre 1997

Je suis assez vaseuse au réveil, la nuit a été agitée. Je me mets à faire la gazette dés le matin, de toute façon je n'ai rien à faire et ne suis pas assez en forme pour aller me balader malgré le beau temps... Une petite sieste et j'appelle le compagnon de François qui doit être rentré de l'hôpital.

Mardi 14 octobre 1997

Mauvaise nuit, fièvre, délires, cauchemars, toux... Je me lève encore plus mal que je ne me suis couchée... Les nouvelles sont assez bonnes, le nouveau traitement contre le CMV semble être efficace, par contre la bactérie est toujours virulente... Encore plusieurs jours de coma sont prévus, tant qu'il doit rester intubé en fait... Je me traine toute la journée, le soir

Lundi 13 octobre 1997

Le coup de fil de mon médecin me réveille vers midi, je m'étais endormie très tard, fiévreuse et courbatue. Il a eu les résultats de l'analyse, CMV chez moi aussi mais c'est pas grave, ça va me faire à peine comme une grippe ou une mononucléose... et je serais débarrassée de ce risque lors d'une éventuelle prochaine grossesse. Par contre ça veut dire au moins 2 semaines d'éviction à l'hôpital et sans doute une prolongation de mon arrêt

Dimanche 12 octobre 1997

Je me réveille très tard... J'essaie d'appeler à l'hôpital mais visiblement il y a des urgences dans le service, on me réponds très brièvement que tout va pour le mieux. Je n'insiste pas. Une bonne douche, je me gave de paracétamol dépose mes copies et leur corrigé dans la boite aux lettres de mon collègue absent puis je vais voir une copine.

Samedi 11 octobre 1997

J'arrives à me lever avant midi pour aller déposer la gazette du jour. Comme j'ai vu que le compagnon était levé je l'appelle en rentrant chez moi. Il a appelé l'hôpital tôt ce matin, la situation n'est pas bonne... Le traitement pour le CMV ne semble plus être aussi efficace, la bactérie se développe vite, sa capacité respiratoire a beaucoup diminuée et ses défenses immunitaires

Vendredi 10 octobre 1997

La nuit a été très mauvaise, je me suis réveillée avec de la fièvre. Je dois couver un truc, j'ai toujours mal partout. Pourvu que ça ne soit pas la grippe, elle serait précoce cette année. Je dépose la gazette, vais bosser. J'ai pas la pêche du tout, mes cours ont été un joyeux bazar, j'étais bien trop crevée pour reprendre tout en main, j'ai encore une poussée de fièvre.

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