Les élèves peuvent être drôles (1)

En stage d’observation dans un école primaire j’ai eu l’occasion d’assister à un cour un peu surréaliste dans une classe de CM2 de ZEP à la population bigarrée.

Epoque Charlemagne, digression autour du thème de l’école

Le maitre signale qu’auparavant l’enseignement n’était délivré que par les prêtres et que désormais l’école était sortie de la sphère religieuse, que ce système scolaire s’appelle l’école… ?
Mains qui se lèvent, élève X interrogé et la réponse fuse sur le ton de l’évidence :
« Normale, m’sieur »

Quelques instant plus tard, explication de la laïcité et précision de l’ouverture de l’école à tous, quelque soit la religion et même les athées..
Le maitre :
« Qui sont les athées ? »
Réponse sans doigt levé d’une petite fille de type européen :
« Les français m’sieur »
Un brusque fou rire m’a fait plonger dans mon sac pour ne pas risquer de déstabiliser mon potentiel futur collègue devant ses élèves.

Le maitre :
« Avant l’école s’arrêtait vers 10-12 ans... »
L’élève devant moi à mi-voix mais avec enthousiasme :
« Chouette plus qu’un an »
Son maitre à l’ouïe fine l’a fait déchanter.

Le maitre :
« Napoléon a créé les collèges, mais que pour les garçons. »
Un des garçons bourre sa voisine de coup de coudes :
« Vous avez toujours trop de la chance vous les filles... »

Le maitre :
« Qu’a t on fait pour inciter à suivre la scolarité ? »
Main levée, élève interrogé :
« La récré »
L’intonation montrait quand même un léger doute

A la question pourquoi doit on aller à l’école une réponse m’a prise aux tripes :
« Pour pas être à la rue »

Fin de journée, prise de note des exercices de maths à faire et petit rappel.
Cela concerne les unités de mesure de longueur.

Le maitre écrit au tableau :
Km hm dam m dm cm mm
Et demande aux élève de nommer les unités inscrites au tableau, l’un d’eux prend la parole avec assurance :
« Kilomètre, hectomètre, diamètre… »

Bon c’est tout pour aujourd’hui, on verra si la moisson est aussi bonne demain…