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Mercredi 19 novembre 1997

Ce matin le compagnon de François m'appelle pour m'annoncer qu'ils ont un rendez vous avec le docteur à 15h00 et que je peux venir. Ok je ne travaille que jusqu'à 13h00 ça va être possible. Les nouvelles ne sont pas bonnes, toujours des pauses respiratoires, le virus et la bactérie reculent mais très lentement, le foie est détruit à plus de 50%, les reins toujours complètement HS. Lorsque j'arrive à l'hôpital j'y retrouve le compagnon, les parents de François, sa grand mère mais aussi son frère, c'est la seconde fois qu'il est présent depuis le début de l'hospitalisation, je me demande bien ce qu'il peut faire ici puisqu'il ne s'est, semble t il, jamais senti concerné par l'état de François, ni même de ses parents puisque sa mère se plaint régulièrement qu'il ne cherche pas à avoir de nouvelles. Qu'à cela ne tienne, allons-y, il est quasiment l'heure et si les médecins sont facilement en retard pour cause d'urgences en tout genre, autant nous ne pas le retarder pour des peccadilles. On attend un peu, moins d'une demi-heure ce qui est raisonnable, et nous entrons en formation groupée dans son bureau. Il nous fait l'état des lieux précis. Poumons : perte de capacité respiratoire estimée à 30% donc une assistance sera nécessaire sous forme d'une petite bouteille d'oxygène à se mettre dans la poche avec un tuyau sous le nez, peu de chance d'amélioration Foie : attaqué à +/- 55% mais avec une éventualité de reconstruction au moins partielle une fois le CMV éradiqué Reins : bloqués à 100% peu d'espoir que ça s'améliore Perte musculaire importante mais rattrapable avec des séances de kinésithérapie. Inconnu : État du cerveau (il veut bien faire un électro-encéphalogramme si on le souhaite), de la vue et du coeur car vu la perte musculaire il y a des risques à ce niveau aussi... Là on s'aperçoit que la présence du frère de François n'était pas anodine... La mère, sans crier gare, parle de greffe rénale et propose le frère comme donneur... C'est ma foi une assez bonne idée, mais elle avait juste oublié d'en parler à son fils avant... Le frère de François refuse catégoriquement de 'donner un de ses rein pour quelqu'un qui de toute façon va y passer bientôt", c'est un point de vue qui se défend mais énoncé aussi abruptement ce n'est pas fait pour calmer les esprits ni calmer les souffrances, on peut, peut être, commencer à comprendre pourquoi François voyait peu son frère... Une fois la crise mère/fils passée, le fils parti, on reprends la discussion avec le médecin, on lui rappelle le contenu des demandes qui avaient été acceptée il n'y a pas si longtemps... Il convient qu'on s'approche en effet de la situation de" non-retour " mais que pour l'instant il y a encore un tout petit espoir qu'on ne peut laisser passer. On se quitte avec accord pour faire le point dans 48 heures, période au-delà de laquelle il n'y aura plus de miracle possible pour les reins. La mère de François ne décolère pas contre son fils cadet, nous essayons de la calmer mais on n'est pas très efficace... Elle avait décidé de le contacter après que l'aumônier lui ait parlé la veille, elle ne voyait que ça comme solution pour sauver François... Maintenant qu'elle a entendu, vu, intégré ( ?) l'étendue des dégâts elle est un peu moins certaine qu'il y ait encore une chance... Elle s'effondre, on tente de la réconforter en étant nous même proche de l'effondrement... Il reste 48 heures d'espoir...

Portrait de Soeur Anne

Rien de spécial,

Rien de spécial, Cécile.
Bises.
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Portrait de Cécile-Une quadra

Coucou, je vais aussi bien

Coucou, je vais aussi bien que possible en ce moment ;)
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Bises

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